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Livre
Belgravia : roman
Edité par JC Lattès - paru en DL 2016
Londres 1840. L'histoire d'un secret qui se joue derrière les portes fastueuses d'un quartier somptueux de la capitale, alors que l'aristocratie commence à être concurrencée par une classe émergente d'entrepreneurs nouveaux riches. Mais tout commence vingt-cinq ans plus tôt, à la veille de la bataille de Waterloo, au bal devenu légendaire de la duchesse de Richmond à Bruxelles. ©Electre 2016
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Belgravia
Enthousiasmée par la série TV Downton Abbey, j'ai voulu découvrir l'écrivain Jullian Fellowes et j'ai entamé ma lecture d'abord par le roman Passé imparfait qui m'a profondément déçue. Ne voulant pas rester sur cette impression négative, j'ai récidivé et abordé Belgravia avec une certaine curiosité. J'y ai retrouvé le charme suranné du roman victorien entre thé et scones. Juin 1815, Bruxelles, un grand bal est donné. Sophia Tranchard, fille d'un commerçant anglais qui ravitaille les troupes anglaises, a réussi à se procurer des invitations pour cet événement réunissant aristocratie et militaires. La famille Tranchard sera au bal de la duchesse Richmond. Son père, James, y voit la reconnaissance de sa réussite. Sa mère, Anne, ne se réjouit guère. Elle sait qu'ils seront regardés de haut et que tout leur rappellera qu'ils ne sont pas à leur place. Mais Sophia veut y être pour y retrouver l'homme qu'elle aime l'officier Edmund Bellasis, vicomte et fils du duc et de la duchesses de Brockenhurst. Pendant le bal, les hommes doivent quitter les lieux pour rejoindre le champ de bataille à Waterloo. Quelques jours plus tard, nombre d'entre eux sont morts dont Edmund, Sophia est abasourdie et inconsolable; elle décède quelques mois plus tard lors de la naissance de son fils Charles, dans le déshonneur car elle a été apparemment abusée par un faux mariage avec Edmund Bellasis. Et ce fils sera élevé par un pasteur et son épouse,... 1841, Londres, la famille Tranchard va croiser les Bellasis-Brockenhurst et le lourd secret de famille va éclater. Mais ce secret est comme un mille-feuille et tous les protagonistes ne connaissent pas les mêmes informations. James Tranchard détient la plus grande part de vérité. James a fait fortune et veut être reconnu au même titre que les nobles. Cependant, n'appartenant pas à ce cercle, il se voit sans arrêt ramener à sa condition de bourgeois et de commerçant. Il est malgré tout bien attachant car il tient à faire réussir sa famille. Anne fait tout ce qu'elle peut pour lui permettre d'atteindre ce but. Elle est contrainte à participer à des réunions où toutes les femmes présentes la snobent. Sa rencontre avec Lady Brockenhurst, mère d'Edmund, toujours en deuil de son fils unique va l'amener à révéler une part du secret. Les deux femmes vont s'apprivoiser et finalement s'apprécier. Anne est véritablement une héroïne dans l'empathie. Le mystérieux, Charles Pope, jeune homme sans fortune mais à la belle éducation va entraîner un rapprochement entre ces deux mondes. Lady Brockenhurst va redevenir humaine à son contact. Comme dans la série Downton Abbey, l'auteur entremêle l'histoire des maîtres mais aussi des domestiques qui sont souvent les instruments au service de leurs maîtres et partagent avec eux le quotidien, les confidences mais aussi les drames. Même si l'intrigue du roman reste assez convenue (amour, mariage secret, trahison, beau jeune homme ignorant sa prestigieuse ascendance et la féroce jalousie dont il est l'objet de la part de ceux qui convoitent son héritage), cette saga familiale permet de mettre en relief les carcans de la société anglaise. Le tout est agréable à lire et nous entraîne à tourner les pages pour en savoir plus.
ACZ - Le 05 février 2017 à 19:55 -
Bon roman
Roman assez prenant pour ceux qui aiment les ambiances anglaises du 19e siècle. L'intrigue montre assez bien les rapports entre les différentes classes sociales et les transformations profondes des sociétés traditionnelles européennes. Toutefois, il me semble que le roman manque un peu de force et de grandeur. ll pourrait faire penser à Pot Bouille de Zola mais sans le même génie pour montrer la psychologie et la violence faite aux personnage. J'ai bien aimé néanmoins.
Jérôme - Le 16 janvier 2017 à 13:12