vos avis

• Le facteur humain 3/5

  J'avais passé mon tour sur quelques Vargas, celui-ci me fait renouer avec avec le monde d'Amdamberg. Délesté de certaines épithètes homériques (genre "Adamsberg le pelleteur de nuages") qui étaient devenues un peu lassantes, libéré de quelques personnages ou éléments narratifs dont il était clair que l'auteur finissait pas ne plus trop savoir quoi faire (la copine et le bébé n'apparaissent pas, le fils découvert tardivement est opportunément resté en Islande), c'est un bon opus, qui flirte avec un certain lacanianisme par l'importance des mots eux-mêmes dans les mécanismes psychiques en jeu, tant du côté du commissaire que de celui de certains acteurs de l'action proprement criminelle. Laquelle, pour être pleine de contenus intéressants sur des sujets humains horribles, n'en est pas moins un peu riche en coïncidences, mais qu'importe. Finalement, au-delà de l'enquête proprement dite, menée par un Adamsberg dont les fulgurances intuitives touchent ici parfois carrément au génie visionnaire, c'est peut-être la vie de la petite communauté humaine de sa brigade, traduite en des dialogues qui sont souvent le meilleur du livre, qui intéresse le plus. Un plaisir analogue à celui des séries de qualité dont on est content de retrouver les personnages familiers à travers les vicissitudes qu'ils traversent tous.

  Leo Renzo - Le 17 février 2021 à 16:02

• Adamsberg tisse sa toile! 4/5

  Ce qui fait la force de Fred Vargas : la profonde humanité des personnages, à commencer par Adamsberg lui-même, bien sûr, mais aussi de tous les membres de ce commissariat si atypique, que l'on finit par retrouver avec tendresse comme une grande famille (avec cependant le risque de se reposer sur cette galerie de caractères qui finissent par se figer un peu dans leur singularité : pas sûr non plus que le novice abordant Vargas avec cet opus s'y retrouve - qui fait davantage clin d'œil pour habitués!) - et un art consommé des dialogues, même si là encore Vargas a tendance parfois à s'auto-parodier. On admire aussi sa virtuosité à entremêler plusieurs intrigues et à brouiller les pistes - normal pour un roman filant la métaphore de l'araignée! - , mais comme d'habitude aussi, l'enquête purement policière est assez invraisemblable, tant pour la facilité de l'assassin à parvenir à ses fins que pour la clairvoyance du commissaire lui-même. Enfin, il ne faut pas y regarder de trop près pour la rigueur de la narration et ne pas bouder son plaisir pour se laisser porter avec délices par ce roman tour à tour désopilant, attendrissant et effrayant... Un très bon cru Vargas.

  Orlando Giocoso - Le 15 janvier 2021 à 00:45

• Quand sort la recluse 5/5

  Très documenté et passionnant

  Laurall - Le 10 décembre 2018 à 01:12

• 5/5

  DESHAYES Olivia - Le 27 janvier 2018 à 20:32

• quand sort la recluse 5/5

  captivant de la première à la dernière page.

  RICHARD Elisabeth - Le 10 novembre 2017 à 21:59

• 4/5

  LEFEBVRE Dominique - Le 08 novembre 2017 à 13:51

• Quand sort la recluse 5/5

  Nouveau millésime Vargas et quel cru ! Gouleyant à souhait, si vous voulez mon avis. Quand je pense qu'il y en a parmi vous - qui se reconnaîtront - qui n'ont pas encore frayé avec la clique d'Adamsberg... Chanceux que vous êtes ! A chaque sortie d'un nouveau polar de la grande prêtresse du genre en France, c'est l'effervescence. Et à juste titre ! Enthousiasme bien vite suivi d'une triste période : combien de temps allons-nous en effet devoir patienter pour pouvoir nous lover à nouveau dans ce commissariat si singulier, aux membres si attachants, si génialement caractérisés ? Retancourt, Veyrenc, Mordent, l'inénarrable Danglard, bien sûr, puits de science sans fond, le tout chapeauté par le lunaire Jean-Baptiste Adamsberg dont les fulgurances brumeuses, les rêveries poétiques cachent en fait un enquêteur de la trempe d'un Sherlock Holmes... Adamsberg nous réserve ici encore des instants savoureux où il se perd dans ses pensées, où on le croit égaré, mais où toujours, il finit par retrouver son fil d'Ariane... Un commissaire mystérieux, terriblement humain, d'une douceur un peu sombre, d'une sensibilité folle : un homme qu'on aime aimer, tout comme ceux qui l'entourent. Fred Vargas, médiéviste de formation, auteure très "inspirée" nous offre ici une bien étonnante enquête qui déroule son écheveau autour de la sémantique du terme "recluse". Il s'agit ici de tisser une toile qui va de l'insecte à l'enfermement, traverse les époques et les régions françaises pour aboutir à un dess(e)in d'orfèvre digne du meilleure tapissier. Difficile de chroniquer un polar sans spoiler l'intrigue - ce dont je me garderais bien- mais disons qu'il est ici question de cruelles morsures d'araignée, de prisonnières volontaires, d'enfants martyrs et de lointaine vengeance.. Comme d'habitude, au départ, rien ne destinait la brigade à traiter cette sombre affaire. Le livre s'ouvre d'ailleurs sur une tout autre enquête (qui annonce peut-être le livre suivant ?), qui est laissée en suspens à la faveur d'un "flash" d'Adamsberg - une évidence pour lui, une absurdité pour la plupart de ses collègues, qui va créer quelques dissensions dans le groupe.. Il est, je crois, préférable de bien connaître les personnalités et les forces en présence dans le commissariat pour mieux mesurer ce qui se joue ici, qui n'est autre qu'une forme de mutinerie face aux originalités d'Adamsberg qui mènent toujours le groupe là où il ne s'y attendait pas. Toute l'originalité de Vargas tient en ses différents portraits des membres de la brigade, auxquels on s'attache comme à une famille : rien de classique dans le fonctionnement de ce commissariat, à l'image de son "chef" (qui n'en est pas tout à fait un).. Une équipe haute en couleurs, émotive, intuitive, solidaire, tendre et efficace, pleine d'humanité qui tranche avec le caractère rigide du monde judiciaire habituel. Connaissez-vous beaucoup de commissariats où personne n'ose utiliser la photocopieuse puisqu'elle sert de lit au chat de la brigade ? Où certains membres ont des têtes de murène sous leur bureau ? Où l'on distribue des morceaux de cake à la famille de merles qui a élu domicile sous leur fenêtre ? Fred Vargas a aussi un sens inouï des dialogues, qui sont une forme de maïeutique (notamment entre Adamsberg et Veyrenc) : ils creusent, fouillent, éblouissent et rapprochent. Le scénario ne manque ici pas de rebondissements et de fausses pistes en cascade qui raviront les fans du genre. On y voyage beaucoup aussi, de Paris à Nîmes en passant par Lourdes, avec toujours les haltes truculentes autour d'une bonne table et d'un bon vin : Vargas nous donne aussi à voir une certaine France de bons vivants qui goûte les produits du terroir et chérit ses campagnes les plus reculées. J'ai dévoré cette enquête, finie trop tôt, avec une joie sans pareille, une tendresse encore plus profonde pour les membres de cette brigade qu'on aimerait tant rencontrer et si bien incarnés par les acteurs choisis par Josée Dayan dans les téléfilms réalisés à partir de certains de ces polars. Un mélange doux-amer qui en dit long sur la puissance de la littérature et des personnages récurrents auxquels on prêterait presque vie tant ils nous semblent proches. Merci, Fred Vargas, pour ce nouvel opus magistral qui a impressionné l'arachnophobe que je suis ! On attend déjà le prochain avec une impatience démesurée...

  ACZ - Le 03 novembre 2017 à 00:22

• Très bon polar 5/5

  Un style vif et précis. L'auteur vous tient en haleine avec de multiples intrigues en parallèle.

  Alice - Le 22 septembre 2017 à 14:57