Frédéric Titinga veut, après son compatriote Joseph Ki-Zerbo suivant les leçons de Cheikh Anta Diop et de Frantz Fanon, se dissocier du mouvement de négritude et plaider pour un art plus engagé, plus lié à l'histoire propre de l'Afrique. Grand prix littéraire d'Afrique noire en 1982 après Birago Diop, F. Bebey, J.M. Adiaffi etc. pour La poésie des griots : poèmes pour l'Angola, il conjugue ses activités d'avocat et d'homme de lettres. Il plaide souvent pour le principe de précaution environnementale et, récemment, il a mené campagne pour la préservation de la culture des griots qu'il estime en voie de disparition, en particulier l'art du tam-tam parleur. La langue de ses poèmes est empreinte de références à sa culture mossi : les traditions, le tam-tam, les grelots au pied des danseurs, sa ville natale Manéga, le bestiaire très présent qui est souvent une clef d'interprétation car les noms de famille traduits du Mossi sont aussi ceux d'animaux