Film


Le ciel tourne


Mercedes Alvarez

Edité par Bibliothèque Publique d'Information [éd.], ca - paru en 2008


A La Aldea, sur les collines de Soria au nord de l’Espagne, il ne reste que quatorze habitants. Mercedes Alvarez a été le dernier enfant né dans le village. Accompagnée d’un peintre qui aime capter la lumière et la brume, Pello Azketa, elle y retrouve les traces multiples d’une longue histoire. Sur ces collines, les dinosaures ont marché, les Celtibères ont bâti des fermes, les Romains des villas, les Sarrasins un château avec une tour. Les derniers habitants savent toutes les histoires et se racontent toutes les légendes. Peu à peu, le présent envahit le paysage : le château sera un hôtel de luxe, la ligne de crête se hérisse d’éoliennes. A la télévision, des nouvelles d’une guerre lointaine ravivent les souvenirs d’une autre, une guerre civile. Une campagne électorale passe sans s’attarder. Le peintre qui perd lentement la vue commence un nouveau tableau. «"Le Ciel tourne" est un de ces films, si rares aujourd’hui, à travers lequel le cinéma, ce «fantasme de la réalité» – ainsi que l’a nommé Manoel de Oliveira – en s’échappant des limites de l’audiovisuel, se réincarne et parvient jusqu’à nous.» (Victor Erice) Le film a reçu le Grand Prix Cinéma du réel 2005.

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