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50 ans après

De mars à juin, les bibliothèques et le comité d'histoire de la Ville de Paris se penchent, cinquante ans après, sur les événements de mai 68 et les bouleversements qu'ils ont apporté dans la société française. Retour sur le mois qui a changé la France.

 

 

Cliquez sur une date ou faites défiler pour revivre mai 68 jour par jour.

3 mai

6 mai

13 mai

14 mai

15 mai

16 mai

19 mai

27 mai

Grèves, occupations,

révolutions ?

L'université

en 1968

Les femmes

en 1968

Créer

en 1968

Les visages de 1968

Les idées

Le cinéma

Quel héritage politique et économique ?

Et aussi :

Le mai 68 des enfants

Vendredi 3 mai 1968

Grèves, occupations, révolutions ?

Vendredi 3 mai 1968

Grèves, occupations, révolutions ?

La cour de la Sorbonne est occupée par 400 manifestants. Mais devant le risque d'une attaque de groupes d'extrême droite, le recteur demande aux forces de l'ordre d'expulser les manifestants, une intervention très mal vécue par les étudiants. Dans la soirée, des affrontements éclatent, plus de 500 personnes sont arrêtées et les premières barricades sont montées dans le quartier.

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À écouter : plongez dans l'ambiance de mai 68 avec la playlist concoctée par l'équipe de la médiathèque musicale de Paris.

 

Cliquez sur le bouton pour accéder à la playlist

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Dès 1966, le monde étudiant, le monde salarié et le monde paysan sont marqués par des tensions et des conflits. Avec mai 1968, ces mouvements contigus se rencontrent et s’amplifient, surtout après la manifestation du 13 mai qui rassemble syndicats étudiants et ouvriers : les barricades étudiantes dans les rues de Paris rappellent d’autres révolutions, la protestation des étudiants gagne presque toutes les villes universitaires, la Sorbonne, l’Odéon puis de nombreuses usines sont occupés, les transports sont paralysés, la contestation gagne l’ensemble de la société. Contestation(s), crise(s), révolution(s) ? Les conférences du cycle interrogent la nature de la crise et la diversité des mouvements de mai 1968.

          Mardi 13 mars - 19h

          Bibliothèque de l'Hôtel de Ville (4e)

 

Mai 1968 : grèves et occupations

 

Conférence avec Danielle Tartakowsky, professeure d'Histoire contemporaine, spécialiste des mouvements sociaux, présidente de l’Université Paris 8 de 2012 à 2016.

 

 

         

          Vendredi 16 mars - 12h30

          Auditorium de l'Hôtel de Ville (4e)

 

Mai 1968 : grèves et occupations

 

Conférence avec Danielle Tartakowsky, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 8.

 

 

 

 

  

          Vendredi 16 mars - 12h30

          Auditorium de l'Hôtel de Ville (4e)

 

Mai 1968, une révolution ?

 

Conférence avec Jean-François Sirinelli, professeur d'histoire contemporaine à l'IEP de Paris

 

 

 

 

  

Les rencontres

De mars à juin, les bibliothèques et le comité d'histoire de la Ville de Paris se penchent, cinquante ans après, sur les événements de mai 68 et les bouleversements qu'ils ont apporté dans la société française.

Retour sur le mois qui a changé la France.

 

 

Faites défiler pour revivre mai 68 jour par jour.

Les rencontres

Lundi 6 mai 1968

L'université en 1968

Plusieurs étudiants de l’université de Nanterre, dont Daniel Cohn-Bendit, sont convoqués en commission disciplinaire par le rectorat. Ils sont accompagnés par plusieurs professeurs qui les soutiennent. Des heurts éclatent entre manifestants soutenant les étudiants et forces de l'ordre. Des manifestations sont organisées dans plusieurs villes de France.

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étudiants en France en 1968. En 2016-2017, on comptait plus de 2,6 millions d'inscrits dans l'enseignement supérieur en France.

Foyer de la contestation, berceau de leaders étudiants qui deviendront des leaders politiques, les universités sont aussi dès avant mars 1968, au centre des réflexions quant à la massification et à la démocratisation de l’enseignement supérieur. Au lendemain des événements, la loi Faure, élaborée en moins de deux mois, réforme l’enseignement supérieur et fonde l’université telle qu’elle existe jusqu’au début du XXIe siècle.

Rencontre

          Mardi 10 avril - 19h

          Médiathèque Jean-Pierre Melville (13e)

 

L'université française en mai 68

 

Avec Arnaud Desvignes, docteur en histoire à l'Université Paris-IV.

 

 

          

Lundi 13 mai 1968

Les femmes de mai 68

Grève générale ! Lycéens, étudiants, travailleurs grévistes... Une marée humaine défile dans les rues de Paris. Il y aurait 500.000 manifestants selon certaines estimations, 230.000 selon la police. La grève générale entamée ce jour-là se poursuit et s'étend dans les jours qui suivent. Des femmes figurent bien entendu dans le cortège. Mais les revendications féministes ne sont pas encore sur le devant de la scène. 

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En 1968, on dénombrait 37,9% de femmes actives en France. En 2014, le taux d'activité des femmes était de 67,5%.

Taux d'activité des femmes en 1968 :

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Revendications syndicales, engagements militants : quelle a été la place des femmes dans les mouvements de mai 1968 ? Émancipation, droits, représentations, libération des moeurs... Qu'est-ce que les événements ont changé pour les femmes - et pour quelles femmes ? Dans quelle mesure les aspirations féministe de l'après-guerre se sont-elles amplifiées et radicalisées ? En s'attachant aux trajectoires individuelles et aux mobilisations collectives, le cinquantenaire de mai 1968 est aussi le moment d'en mesurer l'importance pour l'histoire des femmes.

Les rencontres

          Jeudi 19 avril - 19h

          Bibliothèque Faidherbe (11e)

 

Mai 1968 : sous les pavés, quelles femmes ?

 

Par la compagnie À Vol d'Oiseau.

 

          Mercredi 11 avril - 19h

          Médiathèque de la Canopée (1er)

 

Mai 1968 : la lutte au féminin

 

Avec Ludivine Bantigny et Bibia Pavar, historienne. Rencontre modérée par Julie Clarini, journaliste. En présence d'interprètes LSF.

 

Mardi 14 mai 1968

Créer en 1968

L’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris est occupée et transformée en Atelier populaire où des dizaines d’affiches sont créées pour les manifestants.

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Affiches de mai 68 par les Ateliers populaires :

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Avec les œuvres graphiques de combat, création artistique, revendications sociales et luttes politiques ne font qu’un. Chacun - étudiant occupant les Beaux-Arts, enseignant, artiste - est invité à participer à cette création collective et à se confronter au regard de la critique et du public. Les ateliers populaires de mai 1968, aux Beaux-Arts ou aux Arts-Déco, donnent leur élan à une nouvelle avant-garde culturelle et leurs couleurs aux mouvements de revendications d’extrême gauche des années qui suivent.

Les rencontres

       Mardi 15 mai - 19h

       Bibliothèque Buffon (5e)

Les couleurs de mai

 

Conférence avec Michel Pastoureau, historien et spécialiste de la symbolique des couleurs.

       Vendredi 6 avril - 12h30

       Auditorium de l'Hôtel de Ville (4e)

Créer collectivement en 1968

 

Conférence avec Bertrand Tillier, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1-Panthéon Sorbonne.

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Mai 68 est aussi un moment charnière pour le livre pour enfants. Un grand vent de liberté traverse alors l’édition, dont l'une des grandes figures est François Ruy-Vidal, qui a collaboré à plusieurs maisons d'édition et favorisé l'émergence d'une nouvelle génération d'illustrateurs et de graphistes.

 

Découvrez l'exposition de la médiathèque Françoise Sagan

Le 68 des enfants

L'album jeunesse fait sa révolution

Mercredi 15 mai 1968

Les visages de mai 1968

La grève générale est de plus en plus suivie : après l’usine Sud-Aviation de Bouguenais, en Loire-Atlantique, la grève gagne l’usine Renault de Cléon, ainsi que les usines Kléber-Colombes d’Elbeuf et La Roclaine à Saint-Étienne du Rouvray (Seine-Maritime).

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VIDÉO : Manifestation d'ouvriers de l'usine Sud Aviation à Nantes en 1968

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À quelle condition des groupes sociaux très divers, en apparence si éloignés – ouvriers, paysans, enseignants, lycéens, étudiants, mais encore protagonistes multiples trop souvent ignorés – artistes et artisans, employés, cadres et techniciens -, peuvent-ils se rencontrer ? De toute évidence, à la faveur de l’événement : parce qu’il suspend le temps, parce qu’il est un arrêt du travail et de l’ordinaire, il offre une nouvelle forme de disponibilité. C’est là que vibre l’un de ses forts accents : vouloir échapper aux rôles sociaux qui enserrent.

Les rencontres

          Mercredi 30 mai - 19h

          Médiathèque Françoise Sagan (10e)

 

Les visages de mai 68

 

Conférence avec Ludivine Bantigny, maîtresse de conférence en histoire contemporaine à l'Université de Rouen-Normandie.

          Vendredi 6 avril - 12h30

          Auditorium de l'Hôtel de Ville (4e)

 

Loin des barrières, loin des frontières

 

Conférence avec Ludivine Bantigny, maîtresse de conférence en histoire contemporaine à l'Université de Rouen-Normandie.

Jeudi 16 mai 1968

Les idées

L’Internationale Situationniste, organisation révolutionnaire dont fait partie le penseur Guy Debord, appelle à la grève générale. Quelques jours plus tard, le mouvement crée à la Sorbonne le Conseil pour le maintien des occupations (CMDO).

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Nous avons presque fait une révolution (…) La grève est maintenant battue (principalement par la CGT) mais toute la société française est en crise pour longtemps. »

 

Lettre de Guy Debord, juin 1968

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Partir à la rencontre des situationnistes, c’est découvrir la face cachée de Mai 68. Actifs sur les barricades et lors de l’occupation de la Sorbonne, ils ont joué un rôle moteur dans le déclenchement des événements, leurs formules poétiques et subversives étant par la suite reprises sur les murs de Paris. Et pourtant, leur rôle a été négligé voire occulté par la plupart des historiens officiels de Mai 68. 

Rencontre

          Samedi 5 mai - 15h

          Bibliothèque Faidherbe (11e)

 

Le mouvement situationniste et mai 68

 

Conférence avec Patrick Marcolini, philosophe et historien des idées.

Dimanche 19 mai 1968

Le cinéma en 1968

Les réalisateurs français, sensibles aux événements en cours, réclament l'arrêt du Festival de Cannes, qui s'est ouvert le 10 mai. Pour François Truffaut, il serait même "franchement ridicule" de poursuivre. Après une réunion-débat et l'interruption d'une projection, la décision est prise de clore le Festival, cinq jours avant la fin prévue. Aucun prix ne sera donc remis cette année-là.

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Je vous parle solidarité avec les étudiants et les ouvriers et vous me parlez travelling et gros plan ! Vous êtes des cons ! »

 

Le réalisateur Jean-Luc Godard lors d'un débat sur l'arrêt du Festival de Cannes, le 18 mai 1968

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Avec les États généraux du cinéma, la création de la Société des Réalisateurs Français, le syndicalisme, la grève… la mobilisation du milieu du cinéma en 1968 est considérable. En témoignent de très nombreux films qui saisissent sur le vifs ou investissent dans des fictions les événements de mai-juin. 1968 marque aussi les mémoires des cinéphiles avec l’affaire Langlois et la suspension du Festival de Cannes.

Les rencontres

          Jeudi 12 avril - 19h15

          Forum des images (1er)

 

Le cinéma militant à l'heure des collectifs

 

Conférence de Catherine Roudé, docteure en histoire du cinéma et de l'audiovisuel.

          Vendredi 13 avril - 19h

          Médiathèque Marguerite Yourcenar (15e)

 

Mai 68 au cinéma : réalité ou fantasme ?

 

Conférence d'Oriane Sidre, diplômée en études cinématographique, spécialise de l'analyse de l'image, de l'étude stylistique et de l'histoire du cinéma.

Lundi 27 mai 1968

Quel héritage politique et économique ?

Après deux jours de négociations entre le gouvernement et les organisations syndicales, les accords de Grenelle sont signés. Ils prévoient notamment une augmentation du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) de 35%. Trois jours plus tard, le général de Gaulle revient à Paris, après avoir rencontré le général Massu en Allemagne. Conforté par une vaste manifestation de la droite, il décide de dissoudre l'Assemblée nationale. Les élections législatives du 30 juin sont marquées par le triomphe des gaullistes. 

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L'Assemblée nationale avant et après les élections de 1968 :

Avant les élections de juin 1968

Après les élections de juin 1968

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          Vendredi 13 avril - 12h30

          Auditorium de l'Hôtel de Ville (4e)

 

La double postérité économique de 1968

 

Conférence de Michel Margairaz, professeur d'Histoire contemporaine à l'Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne.

          Mardi 15 mai - 19h

          Bibliothèque Vaugirard (15e)

 

Mai 68 et les bouleversements du monde politique

 

Conférence de Frédérique Maronti, professeur de sciences politiques à l'Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne.

Les rencontres

Crise politique, tournant économique…. Mai 1968 a ébranlé un régime politique vieux d’une seule décennie et une société en pleine mutation sociale et économique. Cinquante après le « moment 1968 », les conférences proposées par le Comité d’histoire et les bibliothèques parisiennes reviennent sur ce bouleversement, se proposent d’en mesurer les enjeux et la postérité en analysant l’évolution des rapports de forces politiques, des politiques publiques et des pratiques économiques et en réinterrogeant la place de mai 1968 dans ces processus.

Remerciements

 

Comité d'histoire de la Ville de Paris, Médiathèque musicale de Paris

 

 

© Bibliocité, 2018

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MAI 1968

Remerciements

 

Comité d'histoire de la Ville de Paris, Médiathèque musicale de Paris

 

© Bibliocité, 2018

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MAI 68

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Lundi 6 mai 1968

L'université en 1968

Lundi 13 mai 1968

Les femmes de mai 68

Mardi 14 mai 1968

Créer en 68

Le 68 des enfants

L'album jeunesse fait sa révolution

Mercredi 15 mai 1968

Les visages de mai 1968

Les idées

Jeudi 16 mai 1968

Dimanche 19 mai 1968

Le cinéma en 1968

Lundi 27 mai 1968

Quel héritage politique et économique ?

© Michel Pansu / Fonds France Soir / Coll. BHVP / Roger-Viollet

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