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• Les soldats de Salamine 3/5

  Partant du personnage Rafael Sanchez Maza, fondateur de la Phalange espagnole et théoricien de de la guerre civile de 1936, Javier Cercas nous livre une réflexion profonde et édifiante sur toute guerre et ses combattant. "Au final" disent les phalangistes, "la civilisation est toujours sauvée par une poignée de soldats". Après moult recherches, enquêtes et rencontres dont celle de Roberto Bolano- réfugié chilien- et surtout du vieux combattant républicain Miralles, l'auteur en vient à une conclusion similaire...sauf que le héro qui sauve la civilisation n'est pas celui que sous-entendent les hâbleurs phalangistes, lesquels se sont bien souvent tenus à l'écart des combats. C'est bien plutôt Miralles et ses semblables, républicains ou nationalistes, combattants pugnaces de guerres qu'ils n'ont pas voulu mais qui les affrontent avec la joyeuse vitalité qu'ils opposent à toute adversité tel le guerrier homérique , sans plus de prétentions et sans honte de pleurer les camarades tombés en chemin...toujours prêts à esquisser un pas de danse quand ça leur chante. Zoom sur un bref échange de regards où une vie est épargnée...presque par inadvertance, comme on improvise un paso-doble.....scène propre à réconcilier - avec le temps et les blessures cicatrisées - deux mémoires antagonistes ?

  Alain CLEMENT - Le 20 novembre 2018 à 17:36