2 avis
Livre
Des petits os si propres : roman
Edité par Éditions du Seuil - paru en DL 2016
Suite à des travaux de rénovation dans une propriété, on déterre une boîte contenant le squelette d'un nourrisson, enterré au fond du jardin, depuis soixante ans. Une femme est retrouvée morte d'une balle dans la tête, dans un parc tout proche. Alex et Milo mènent l'enquête. ©Electre 2016
Se procurer le document
Autre format
Issus de la même oeuvre
Avis
vos avis
-
Dora Bruder
Parce qu'en 1988, il a lu dans un vieux Paris-Soir qui datait du 31 décembre 1941 l'annonce " On recherche une jeune fille, Dora Bruder, 15 ans, 1 m 55, visage ovale, yeux gris-marron, manteau sport gris, pull-over bordeaux, jupe et chapeau bleu marine, chaussures sport marron. Adresser toutes indications à M. et Mme Bruder, 41 boulevard Ornano, Paris.'", Patrick Modiano part sur les traces de cette jeune fille juive qui a fait plusieurs fugues en 1941; elle rêvait de liberté mais le Paris de l'Occupation ne lui a offert que l'étoile jaune, les rafles, l’enfermement dans un centre de détention, puis à Drancy avant la déportation à Auschwitz avec son père, puis celle quelques mois plus tard de sa mère. La mention “S'adresser au 41 boulevard Ornano, Paris” réveille chez Modiano son amour des rues parisiennes et des longues promenades dans ces dédales. Aussitôt, le narrateur improvisé enquêteur part sur les traces de la jeune Dora Bruder. Minutieusement il va retracer le curriculum vitae des parents de Dora, il va tenter de se mettre dans la peau de la jeune fille, de suivre son parcours dans Paris, prendre les mêmes chemins, parcourir les mêmes rues. Tenter de percer ce mystère et revivre les tragiques événements du Paris occupé, des rafles dans les quartiers juifs et l'arrestation de son propre père. "Dora Bruder" n'est en rien une intrigue policière car on pressent que Modiano ne découvrira rien de plus que les maigres annotations rédigées par les administrations de l'époque, qu'il amassera péniblement, ici et là. Bien entendu, il arpentera des chemins difficiles depuis Paris, les Tourelles, Drancy et fatalement Auschwitz. Dommage que son récit ne se soit pas limité à rendre une stèle funéraire à cette jeune disparue, à sa famille et à toutes les autres victimes de cette guerre. D’autant qu’en citant leur état civil, au moins, il rend honneur à leur mort odieuse. Espérons que ces jours sombres ne reviendront pas. Que ce livre contribue au moins par la sortie du néant de Dora et des autres victimes de la barbarie à empêcher la bête immonde de frapper à nouveau. MAIS j’ai été gênée par son parti pris égocentrique et déplacé de mélanger le présent, le passé, les épisodes de sa vie tels que celui où il écrivait son premier roman et celui de l'épisode malheureux de son enfance relatant son rapport conflictuel avec son père. De plus son écriture est lente, à la limite de l'ennuyeux (par exemple lorsque défilent la lecture des mains courantes du commissariat) et souvent confuse; si à l'oral il peine à finir ses phrases, à l'écrit il peine à se tenir à une ligne directrice et surtout à être clair. Aussi, au final, je n'ai malheureusement apprécié que moyennement ce livre de Patrick Modiano bien que cette période de l'Histoire m’intéresse tout particulièrement. J’avais démarré la découverte de cet écrivain avec "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier " qui a obtenu le Nobel de littérature en octobre 2014 et qui m’avait déjà laissée plus que perplexe... J'ai désormais lu deux romans de Modiano et je ne pense pas poursuivre plus loin car je n'accroche pas au style de l'auteur.
ACZ - Le 19 novembre 2016 à 12:06 -
Des petits os si propres
L'auteur a une formation de psychologue clinicien spécialisé en pédiatrie, tout comme Alex Delaware l'un de ses héros récurrents. D'ailleurs dans ce thriller "Des petits os si propres", il fait - pour la 28ème fois - appel au duo Milo Sturgis, (policier homosexuel au LAPD/Los Angeles Police District) et Alex Delaware (psychologue à son compte, consultant auprès du bureau de police et également le narrateur de l'histoire). L'intrigue nous plonge dans les turpitudes de la vie à LA, avec un clin d'oeil au couple Brangelina. Ici c'est les Premadonny... Plusieurs cadavres, des ossements d'enfants.... Mais cela fait longtemps que Jonathan Kellerman écrit, avec en moyenne un polar par an, d'où des récits qui finissent par paraître un peu mécaniques. Ceci explique sans doute mon opinion sur ce livre: facile à lire, voire sympa mais oubliable.
ACZ - Le 13 novembre 2016 à 00:36