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Livre
Il n'y a pas de Ajar : monologue contre l'identité
Edité par Bernard Grasset - paru en DL 2022
Abraham, le fils d'Emile Ajar, l'entourloupe littéraire utilisée par Romain Gary pour publier La vie devant soi prend la parole. Il s'adresse à un mystérieux interlocuteur pour revisiter l'univers de l'écrivain mais aussi celui de la kabbale, de la Bible, de l'humour juif ainsi que les débats politiques actuels sur le nationalisme, l'identité et l'appropriation culturelle. ©Electre 2022
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Un playdoyer magnifique contre les messages identitaires
Non il n'y a pas de hasard : « Il n'y a pas de Ajar » est un excellent petit livre de moins de 90 pages. D'abord parce qu'il est écrit par Delphine Horvilleur, brillante intellectuelle qui est par ailleurs une femme rabbin et qui nous a enchanté avec « Vivre avec nos morts » entre autres. Mais aussi parce que cet essai (mais est-ce un essai ? difficile à cataloguer) est sous-titré : « Monologue contre l'identité ». Et il est vrai que ça fait du bien, dans ces quelques phrases, d'entendre un souffle totalement différent de ces messages identitaires qu'on entend sur toutes les ondes et sur tous les réseaux sociaux.
ACZ - Le 07 août 2024 à 15:49 -
Ne lisez pas cette chose...
Ce livre est très simple à résumer : à vomir. Sous prétexte de critiquer l'extrême-droite l'autrice nous délivre en fait le même discours infâme et réactionnaire, elle ne vaut finalement pas mieux qu'eux. Elles réussit en moins de 90 pages à aborder tellement de clichés de la panique morale des droitards que ça en est presque une caricature. Quand on veut mettre au même niveau la gauche et luttes intersectionnelles avec l'extrême-droite en les pointant du doigt comme étant des "extrêmes" il faudrait déjà veiller à se regarder dans un miroir. Il ne faut pas comparer ce qui est incomparable, d'un côté la défense des minorités et de l'autre la haine et la violence. C'est un discours dangereux que de mettre la gauche (et oui, je ne parle même pas de l'extrême-gauche, car il y en effet une tendance actuelle à désigner la simple gauche comme faisait partie intégrante des extrêmes afin de la diaboliser) et l'extrême-droite sur un pied d'égalité. Quand notre critique des discriminants prend trois fois moins de place que notre critique à l'égard de ceux qui luttent contre les discriminations il faut peut-être finir par admettre dans quel camp on se positionne. Commencer par critiquer l'extrême-droite et les fondamentalismes religieux ne suffit pas à obtenir un totem d'immunité. Entre deux passages problématiques ce livre est constitué d'une soupe de branlette intellectuelle tellement pompeuse que ça en devient ridicule, trop en faire ce n'est pas bien écrire.
Echo - Le 17 novembre 2022 à 10:38