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• Ce qui est pris n'est plus à prendre...Ce qui n'est pas pris, non plus ! 4/5

  Une BD nécessaire et irrévérencieuse mettant en scène de multiples séquences de la vie ordinaire. Portée par un dessin de répétition généreusement tartiné, façon gaufrier, histoire de bien fixer les esprits, carrosser les situations et poser les bases de la filouterie qui se joue sous nos yeux, les auteurs ont multiplié les clins d’œil graphiques, pour amplifier sans nul doute la sensation de poil à gratter. Certaines scènes sont représentées en pleine page, façon dessin de presse. Cette BD composée de saynètes concoctées par Emmanuel Reuzé et Nicolas Rouhaut est jubilatoire à plus d’un titre. Le ton atypique et Montypythonesque aime à produire une cascade de propos ubuesques et surréalistes à l’humour caustique, comme aimerait à le souligner monsieur Preskovic. (Le dealer de dobitchus du père Noël est une ordure) Quand bien même les auteurs de cette satire grinçante ne sembleraient rien prendre au sérieux, (pas même leur éditeur…), ils n’ont ni perdu une roue, ni tenté d’entourlouper quiconque en extériorisant le reflet d’un monde moderne, qui semble marcher sur la tête plus souvent qu’à son tour. Ils n’ont qu’ajusté l’assaisonnement de leur folie douce au goût du jour. A l’instar d’auteurs tels Maëster, Goossens, Fabcaro, Winschluss… nos deux acolytes Reuzé et Rouhaut ont l’art et l’air de taper, là, où ça fait rire. Le poète a dit : « Pour réduire la violence, il faudrait taper moins fort » Une dernière pensée profonde que ce vieil adage plein de sagesse ne saurait démentir : « Ne buvez pas au volant, buvez à la bouteille ! » Amateurs et amatrices de BD singulièrement décalées, puissiez-vous boire à la santé de la connerie ordinaire et vous délecter de ce 1er album drôle et féroce.

  le bibliothécaire masqué - Le 21 décembre 2021 à 12:46

• 3/5

  Etienne PESNELLE - Le 20 décembre 2020 à 19:37