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Livre
L'Europe réensauvagée : vers un nouveau monde
Edité par Actes Sud - paru en DL 2020
Plaidoyer pour un ré-ensauvagement du territoire européen. Les auteurs estiment que d'ici 2030, 30 millions d'hectares reviendront naturellement à la vie sauvage du fait du désintérêt de l'homme. Le reboisement spontané de ces espaces favorise à long terme la réinstallation d'espèces animales effectivement disparues ou réputées telles. ©Electre 2020
Collection : "Mondes sauvages"
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Intéressant mais critiquable
Un livre qui, données à l’appui, montre qu’il n’y a pas de raison d’adhérer aux théories des collapsologues, qui, rappelons-le, quand même, n’ont aucune justification scientifique ou historique (elles oublient que l’être humain est capable de créer des innovations technologiques « positives » (véhicules électriques, panneaux solaires, réfrigérateurs sans fréon, etc) et que l’histoire des sciences est parcourue de discours de fins du monde qui n’ont jamais eu lieu, ce qui explique pourquoi les collapsologues modifient en permanence la date de l’ »apocalypse »). Avec de nombreuses données à l’appui, l’auteur montre qu’avec de la bonne volonté (en créant des zones protégées et en diminuant voire supprimant la chasse), les environnements se réparent seuls (un coup de pouce de l’être humain est cependant quelquefois nécessaire). Cependant je ne mets pas plus de 3 étoiles car la lecture, enthousiasmante au départ, devient vite rébarbative. Par ailleurs, l’auteur affirme que l’écosystème originel de l’ouest européen est la forêt, ce qui lui permet de balayer d’ un revers de la main (1-2 pages) les prairies et les landes. Or, ces écosystèmes sont importants dans l’ouest européen (Bretagne par exemple). Il abrite de nombreuses espèces (perdrix, lièvre, etc) qui ne vivent pas du tout en forêt et sont inféodées aux herbes et arbustes. Faire comme si elles n’existaient pas (l’auteur n’en parle pas du tout) montre quand même un parti pris très discutable de la part de quelqu’un qui se déclare naturaliste. A l’évidence, l’auteur considère que les écosystèmes qui lui sont familiers (montagnes et forêts) sont une généralité, ce qui n’est pas du tout le cas.
Sebastien BULENGER - Le 30 octobre 2021 à 10:40