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Musique
Holy names
Edité par Clapping Music - paru en 2016
Cette histoire commence à Caracas, Venezuela. Chaque mardi, un jeune garçon rentre de l'école en pleurant, toujours pour le même motif: contrairement aux autres jours, ce mardi encore, la professeure de musique ne s'est pas montrée en classe. Le garçon s'appelle Damien Mingus, il va bientôt rentrer en France, il deviendra musicien. C'est une belle histoire triste. Mais c'est faux. Cinq albums, enregistrés en solo sous le nom de My JazzyChild. Plus quelques autres gravés en groupe, avec Encre, Arafight, Concertmate et bien sûr Centenaire, chez qui il tient, parmi d'autres choses, la basse et le micro. Holy Names, le sixième disque de My Jazzy Child, un album témoin d'un "questionnement personnel spirituel", dit-il. Damien Mingus l'a enregistré comme un retour aux sources, sur 4 pistes. On y entend des réminiscences de folk anglais des sixties, du son de pièce, des voix doublées, un peu de boîte à rythme, beaucoup de Mellotron. Il y est question de la nostalgie que draineront pour toujours les souvenirs d'adolescence, d'une dispute de couple à propos de John Coltrane, des Amish, d'une fuite en voiture sans destination, mais aussi de la vie sur Mars, ce qui, à l'heure où la NASA nous informe que la planète rouge n'est plus qu 'à 39 jours de vol, sonne comme une évidence. C'est une musique qui questionne le passé et le futur, l'au-delà et l'ici bas, et qui, au fond, ne dit qu'une chose: il n'y a pas de fin à l'histoire.