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Livre
Les talons hauts rapprochent les filles du ciel
Edité par Éd. du Masque - paru en impr. 2012
Prix du 1er roman du Festival de Beaune
Collection : Le Masque (Paris. 1927)
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Zéro intrigue, zéro rebondissement
J’ai d’abord été attirée par le bandeau rouge « premier roman de Beaune » et par le titre original. Bien que l’écriture soit fluide, je n’ai pas réussi à m’impliquer pour deux raisons principales : le manque évident de crédibilité et l’absence d’intrigue. Le roman raconte l’histoire de Fitz, un trentenaire qui n’a d’autre ambition dans la vie que de fréquenter les boîtes huppées de la capitale, s’acheter des fringues de marque, flamber en soirée, tomber les filles… et accessoirement dealer de la coke. Voilà l’originalité du roman ! Ce train de vie de fête et d’insouciance est bousculé lorsqu’un beau matin, son ex petite amie lieutenant de police le contacte. Désespérée de n’avoir aucune piste de recherche sur un dangereux serial killer, elle exige qu’il prenne en charge l’enquête parce que les victimes appartiennent toutes au milieu de la nuit. S’il refuse, elle dévoile son activité illégale. De façon invraisemblable, c’est avec le soucis de ne pas révéler les crimes atroces à la presse que la police impuissante fait appel à Fitz. La suite est tout autant remplie de faits et détails inconcevables : Fitz et une de ses conquêtes rencontrée le soir même sont autorisés à pénétrer une scène de crime sanglante… Fitz relancera l’enquête grâce à son réseau Facebook et avec l’aide de ses deux clients junkies qui deviennent en l’espace d’une enquête ses meilleurs amis… L’une d’elle est une gentille institutrice dévouée le jour et fêtarde cocaïnomane la nuit.... Bref. En somme, aucune intrigue digne d’un vrai roman policier, aucun rebondissement, aucune fausse piste. Un habitué des polars devine facilement l’identité du serial killer dès son apparition dans le roman. La fin est bâclée et le dénouement est tellement ridicule qu’on ne s’y attend pas, d’ailleurs c’est peut-être la seule surprise du roman ! Bien que la naïveté et les maladresses de notre antihéros arrivent à le rendre attachant, pleins de petits détails font que la lecture devient vite agaçante : certaines expressions qui reviennent sans arrêt dans le récit, les traits de l’auteur qui transparaissent à travers la description du personnage de « séducteur irrésistible aux yeux bleus » … Je ne comprends pas du tout les commentaires dithyrambiques sur ce livre. C’est un peu méchant, mais après l’avoir terminé, je n’ai pas pu m’empêcher de penser que l’auteur avait bénéficié d’un bon réseau. D’ailleurs, je découvre sur sa fiche Wikipédia qu’il a été consultant en stratégie marketing. Ça doit aider sans doute.
Scalanova - Le 29 août 2017 à 17:54