2 avis
Livre
Isabelle, l'après-midi
Edité par Belfond - paru en DL 2020
Paris, années 1970. Dans une librairie de la rive gauche, Sam, un jeune Américain, rencontre Isabelle, une Française sophistiquée et mystérieuse. C'est le coup de foudre. Commence entre eux une relation tumultueuse faite de rendez-vous furtifs et d'instants volés. Mais Sam veut plus. Isabelle lui a ouvert la porte d'un futur qu'il voudrait différent, loin de la vie à laquelle il est destiné. ©Electre 2020
Se procurer le document
Autre format
Issus de la même oeuvre
Avis
vos avis
-
Un grand cru
Dans l’oeuvre de Douglas Kennedy se côtoient le superbe, le bon, le moyen et le passable. « Isabelle l’après-midi » est un grand cru. On y retrouve Kennedy en chantre de la passion qu’il décrit comme personne avec ses espoirs, ses exaltations, ses doutes, ses attentes, ses déceptions, ses angoisses dans un nuancier infini. L’histoire de Sam et d’Isabelle qui se déroule sur une trentaine d’années suscite immanquablement des échos doux-amers en chacun de nous et nous touche au plus profond. Il s’y ajoute une peinture de Paris à la fin des années 70, puis autour de 1990 telle que seul un connaisseur amoureux de la ville-lumière peut la livrer. Tandis que dans l’isolement d’un studio du VIe arrondissement, qui prend la dimension d’une scène de théâtre, se concentre le déroulement d’un grand amour dont les deux protagonistes ont conscience de l’importance mais que, peur ou réalisme suprême, ils refusent de laisser entrer dans la quotidienneté. C’est tout simplement beau et en dépit des moments de souffrance que les héros, lucides et intelligents, vivent, on ne peut s’empêcher de les envier quelque part. Merci et encore, Monsieur Kennedy !
Michelle LE ROUX - Le 21 février 2021 à 17:29 -
Enorme déception, un vrai roman de gare !
Qu'arrive-t-il à Douglas Kennrdy, écrivain américain qui a décrit de manière très acerbe certains aspects des États-Unis d'Amérique. Mais que se passe-t-il ? Cet auteur m'a bouleversée à l'époque des roman « L'homme qui voulait vivre sa vie”, « Une relation dangereuse”, « Les charmes discrets de la vie”, « Cul de sac ». Hélas, dès la lecture des premières pages de ce nouveau roman, il est impossible de reconnaitre l'écriture, le style, la force de caractère des romans de Douglas Kennedy. Et que dire de son histoire… Des poncifs et des clichés dans un Paris seventies que lui-seul semble avoir connu et regretté. Les femmes (toutes les femmes) y apparaissent névrosées et sexuellement déjantées. Quant aux hommes, ils sont souvent de petites choses lâches et incapables de prendre la moindre décision. Les enfants ? Forcément brisés par le destin. Le fils du héros souffre d'une surdité séquelle d’une crise de méningite. Quant à la fille de l'héroïne, elle manque de finir en chaise roulante suite à une chute malencontreuse dans l'eau glacée de la Seine. N'oublions surtout pas la fin larmoyante avec un cancer du poumon qui emporte l'un des personnages. Avant cela, Kennedy avait bien mis l'accent sur les deux paquets de cigarettes que fumait quotidiennement le personnage en question. Et le sexe alors ? Douglas Kennedy propose en effet un roman à forte connotation érotique. Eh bien, même le sexe s'y révèle triste. Calculateur. Trop physique. Vulgaire parfois. Reste au final un scénario improbable empli de justifications freudiennes qui m'ont profondément ennuyée. Nous avons ici un nouveau roman digne des histoires romances du magazine « Nous Deux » ou pire de la série Harlequin…
ACZ - Le 07 janvier 2021 à 00:02