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Récit 60 ans de discothèques publiques

« Discothèque Marigny » – Crédit Photo Pic
« Discothèque Marigny » – Crédit Photo Pic

Revivez les débuts du prêt de disques en France, de l'association Discothèque de France à l'avènement des discothèques dans les bibliothèques municipales. 

 

 

Temps héroïques

Le jeudi 10 mars 1960, dans des locaux concédés par le théâtre Marigny – propriété de la Ville de Paris -  était inaugurée la première discothèque publique de prêt en France, sous l’égide de l’association Discothèque de France. Le carton d’invitation annonçait, de façon très explicite, à la fois l’inspiration du projet et le programme ambitieux des années à venir :

« La Discothèque Marigny constitue une sorte de prototype des installations que la DISCOTHEQUE DE FRANCE se propose d’aménager en France et dans la Communauté à l’exemple de ce qui existe dans un certain nombre de pays étrangers – notamment en Belgique – afin de mettre la grande musique enregistrée à la portée de tous, et d’aviver le goût public pour les œuvres musicales de qualité »

L’idée avait germé quelques années plus tôt, en 1955, lorsqu’à l’occasion d’une tournée du Théâtre National Populaire Jean Rouvet, alors administrateur général du TNP, découvrit les « discothèques communautaires de prêt » installées dans certaines universités américaines. Quelques années plus tard Jean Rouvet se souvint de cette visite et lança le projet de faire avec les disques microsillons ce que les bibliothèques publiques faisaient depuis des décennies avec les livres.  En novembre 1959 est déclarée l’association Discothèque de France : le président en est Eugène Claudius-Petit, le directeur Jean Rouvet bien sûr et le président d’honneur du comité de patronage, Jean Vilar lui-même.

 

« Catalogue Marigny » – Crédit MMP
Crédit MMP

 

Le succès est tout de suite au rendez-vous ; la discothèque ouvre avec 6000 références, que les abonnés doivent rapporter au bout de 8 jours. Le microsillon (on dirait aujourd’hui le « vinyle ») est encore un support jeune et les catalogues commerciaux ne sont pas très fournis ; les éditeurs, d’ailleurs, sont plutôt réticents au prêt de disques, même si le Syndicat National de l’Edition Phonographique (SNEP) rentre au conseil d’administration en 1966. La situation qui s’installe alors est encore celle qui prévaut aujourd’hui : le prêt est en théorie interdit mais il est de fait toléré pour les discothèques publiques.

Dès 1961 la Discothèque de France ouvre des annexes à Boulogne-Billancourt et au Havre ; deux discobus circuleront aussi en région parisienne jusqu’en 1963 ; des discothèques se montent sur tout le territoire, pour l’essentiel dans les Maisons de la Culture, mais aussi dans les bibliothèques municipales et les bibliothèques d’entreprises.

 

La Ville prend la main

 

« Accès direct années 1970 » – Crédits Beaugier
Crédits Beaugier

 

A Paris, une convention est signée le 30 mars 1967 entre la Ville et la Discothèque de France : une nouvelle association « Discothèque de Paris » est créée, sous la présidence de Jacques Chailley. La Ville de Paris prend ainsi en charge le prêt de disques aux Parisiens, selon les méthodes expérimentées par la Discothèque de France. La discothèque centrale est située rue François Miron,  mais peu à peu apparaissent de nouvelles bibliothèques dotées d’une discothèque en accès direct : Clignancourt (1967), André Malraux (1969), Valeyre (1970), Porte-Montmartre (1970), Glacière (1971), Saint-Eloi (1971), Buffon (1972), etc. Fin 1972, les Parisiens ont donc à leur disposition 8 discothèques municipales, dotées au total de 27 000 disques.

En province le mouvement est plus lent : à la même date, sur les 102 correspondants de la Discothèque de France on ne compte que 31 bibliothèques municipales.

Mais le mouvement est lancé : le premier « Manuel du discothécaire » est publié en 1971 et en 1974 le Certificat d’Aptitude aux Fonctions de Bibliothécaire (CAFB), véritable sésame de la profession jusqu’en 1994, ouvre une option « Discothèque ».

 

Des pratiques singulières

Car un discothécaire, c’est un bibliothécaire bien particulier, avec des usages qui le rendent un peu étrange à ses collègues.

En premier lieu, il fait payer, car si la Ville fournit les locaux et le personnel, les acquisitions se font toujours par l’intermédiaire de l’association.  Le droit annuel d’inscription est de cinq francs, auquel s’ajoute un droit d’emprunt d’un franc par disque et par semaine.

 

« Encaissement » – Crédit MMP
Crédit MMP

 

Ensuite, comme il veille avec un soin jaloux à l’intégrité de ses collections, il traque l’ennemi principal du mélomane : la rayure ! C’est ainsi que pour s’inscrire le futur usager doit impérativement présenter sa pointe de lecture, que le préposé examinera (ou fera semblant) soigneusement au microscope. D’autre part, après avoir été rendus les disques doivent subir l’épreuve de la « vérif » où, après examen à la loupe, on va reporter sur une petite fiche les éventuelles rayures :

 

« Vérif » – Crédit Claudette Robin et « Fiche rayure » - Crédit MMP
Crédit Claudette Robin / Crédit MMP

 

Fiche rayure
Crédit MMP

 

Enfin, comme sa matière c’est la musique il la donne à entendre, en sonorisant son espace. Une sorte de crime dans des lieux où le silence était jusqu’alors de rigueur : le voisinage avec les bibliothécaires n’ira pas parfois sans quelques froissements.

 

Catalogues

 

photo des catalogues – Crédits MMP
 Crédits MMP

 

À l’ouverture de la Discothèque Marigny le catalogue ne compte que de la musique classique (la « grande » musique) ; ce n’est qu’à partir de 1962 qu’elle comptera une section Chanson (et pas n’importe laquelle : Brassens mais pas Johnny, Barbara mais pas Sylvie Vartan).

Fin 1968, le catalogue de la Discothèque centrale fait désormais près de 1 000 pages : 740 sont consacrées au classique, 50 au jazz, 40 à la chanson, 35 au « Folklore » et 60 aux disques non-musicaux (théâtre, poésie, discours).

Seules les musiques légitimes (au sens de Bourdieu) sont admises. La prise en compte de la demande des usagers et de l’ensemble de la production discographique se fera de façon très progressive, au gré du développement des bibliothèques et de l’élargissement des publics. Deux conceptions s’opposent alors dans les bibliothèques publiques, entre ceux qui veulent éduquer le public et ceux qui considèrent que c’est à ce dernier de décider ce qui est bon pour lui. Les débats font ainsi rage lors de l’introduction des bandes dessinées, des films ou des jeux vidéo ; dans les discothèques des années 80 l’achat ou non des disques de rap donnera lieu à d’âpres controverses.

 

La Discothèque de France, VRP des discothèques

Après la prise en main par la Ville de Paris de la gestion des équipements parisiens la mission de la Discothèque de France évolue. Infatigablement elle tente de convaincre élus et décideurs des vertus du prêt public de disques et apporte une aide logistique, technique et intellectuelle pour la constitution et la gestion des collections de disques. Outre le Manuel du discothécaire, déjà cité, la DF organise des stages de formation, participe à des journées d’étude, publie des discographies et surtout édite  son fameux bulletin :

 

« Bulletin DF» – Crédit MMP
 Crédit MMP

 

Dès 1969 parait une première publication, baptisée « Sillon » : elle présente les 200 disques les plus remarquables de l’année et en recense 500 autres, choisis dans l’actualité éditoriale. En 1983, devenue mensuelle, elle est renommée « Bulletin de la Discothèque de France » et propose une sélection de plus de 2000 enregistrements par an, classés par genre musical.

Cette sélection est établie par une « commission permanente », constituée pour l’essentiel de discothécaires de la Ville de Paris qui travaillent à partir des feuilles d’information des éditeurs, des critiques parues dans la presse spécialisée et de l’écoute des disques reçus en service de presse (On notera que c’est toujours ainsi que fonctionnent les différents « comités de veille et d’analyse » des bibliothèques d’aujourd’hui, le streaming ayant en partie remplacé les services de presse).

Les discothèques françaises, notamment les plus petites, qui disposent de peu de personnel et de sources d’information, ont ainsi à leur disposition un formidable outil pour faire leurs acquisitions. Mais il leur est également possible de commander les fiches de catalogage, des bristols au format 150 x 100 mm, un service hautement apprécié. On comprend que la grande majorité s’y soit abonnée.

 

De la Discothèque de France à la Discothèque des Halles

Cette fonction de prescription exercée par la Discothèque de France a été bien repérée par les éditeurs, qui envoient de plus en plus régulièrement des services de presse. Les années passant ces disques s’accumulent et dans les années 80 l’association possède plus de 15 000 enregistrements, en parfait état puisqu’écoutés au plus une fois.

Cet ensemble a été cédé à l’établissement qui se construisait alors dans le Forum des Halles, la Discothèque des Halles, devenue depuis la Médiathèque musicale de Paris. Il forme la toute première brique de la collection d’Archives sonores de la MMP, un fonds patrimonial d’aujourd’hui 100 000 disques vinyle. Ces enregistrements ne sont pas empruntables mais tout un chacun peut venir les écouter sur place. Alors si ça vous tente …

 

N.B. : Cet article doit beaucoup, et même plus, au petit ouvrage "La Discothèque de France : une aventure culturelle" signé par Jean-Marie Daudrix, son directeur de 1962 à 1988.

 

 

Par Marc C. – Médiathèque Musicale de Paris

 

 

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