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Musique
Fantastic voyage : new sounds for the european canon 1977-1981
Edité par Ace Records - paru en C 2024
Au tournant des années 80, l'impact des enregistrements berlinois révolutionnaires de David Bowie - les synthés, l'aliénation, la production sèchement futuriste - se faisait sentir sur la musique à travers l'Europe. De plus, les disques réalisés reflétaient et influençaient le propre travail de Bowie - « Lodger » de 1979 et « Scary Monsters » de 1980 devaient une dette aux courants de la kosmische allemande (Holger Czukay), de la nouvelle électronique (Patrick Cowley, Harald Grosskopf) et les dernières oeuvres de vieux amis et rivaux comme Robert Fripp, Peter Gabriel et Scott Walker, tous redynamisés par le pétillement de 1977. Compilé par Bob Stanley de Saint Etienne et Jason Wood du BFI, "Fantastic Voyage" est l'album compagnon de leur collection à succès "Café Exil", qui a imaginé la bande originale des voyages en train transeuropéens de David Bowie et Iggy Pop au milieu de l'année jusqu'à la fin des années soixante-dix. "Fantastic Voyage" est ce qui s'est passé ensuite. Les influences de Bowie et la propre influence de Bowie se sont répercutées à la fin des années 70 et au début des années 80, notamment dans la synthpop émergente et les nouvelles scènes romantiques ainsi qu'à travers la musique d'groupes énigmatiques comme les Associates et les pionniers du post-punk comme Cabaret. Voltaire. Comme « Low » et « Heroes », certains morceaux de « Fantastic Voyage » sont emplis de tension (« Eisbär » de Grauzone) tandis que d'autres partagent le sens du voyage de ces albums (« Theme for Great Cities » de Simple Minds, Ryuichi " Riot in Lagos " de Sakamoto) et d'autres trouvent un terrain d'entente avec l'humour noir et subtil de " Lodger " ( " Tight as a Drum " de Thomas Leer, " Exposure " de Fripp). C'est le son passionnant et aventureux de la musique européenne avant le moment décisif où Bowie abandonnerait l'art-pop pour l'Amérique et le monde émergent de MTV avec « Let's Dance » en 1983. « Fantastic Voyage » constitue la bande originale des quelques brèves années où l'écho chambre de Bowie, ses inspirations et ses adeptes ont créé une musique passionnante et sans frontières, prête à défier les influences anglo-américaines.