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Douglas Sirk, Hope as in Despair

Roman Hüben (Réalisateur)

Date : 2021 - Durée : 01h14


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Ce portrait en forme d'enquête présente le maître absolu du mélodrame, Douglas Sirk, dont la vie, elle-même mélodramatique, semble avoir directement inspiré ses films. À travers les témoignages de ses proches, notamment celui inédit de son épouse, des entretiens et des archives, Douglas Sirk, l’espoir dans le désespoir tente de percer les secrets d’un homme entouré de mystère.Né Hans Detlef Sierck à Hambourg en 1897, Douglas Sirk fuit l’Europe nazie à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, accompagné de sa seconde épouse, Hilde Jary, une comédienne d’origine juive. Le documentaire revient sur ses débuts de dramaturge, pendant lesquels il crée des scénographies remarquées, avant de passer derrière la caméra à la UFA à Berlin, le studio où ont été tournés L'Ange Bleu (1930) et Métropolis (1927). Puis, le film explore sa période d’exil aux États-Unis, où le réalisateur allemand met près de vingt ans à s’imposer à Hollywood sous son nouveau nom, Douglas Sirk. Grâce à des spécialistes de Sirk, comme Denis Rossano, auteur d’un roman sur son fils Klaus, son biographe Jon Halliday, le réalisateur Todd Haynes, et les archives de la Cinémathèque suisse, Roman Hüben parvient à révéler les éléments autobiographiques distillés dans l'œuvre de Sirk. Les films sont autant de pièces d’un puzzle, qui, peu à peu, dévoilent l’énigme personnelle cachée derrière ses histoires d’amours et de désamours. Au-delà de la souffrance, privée et intime, l'œuvre de Sirk raconte de manière universelle les injustices d’un monde qui condamne les individus à la haine et à la séparation. Bien que ses films puissent sembler artificiels, avec des comédiens à la beauté parfaite, des décors très esthétiques et des jeux de reflets et de lumières, l'émotion, elle, est toujours authentique. Et les larmes finissent par couler. Douglas Sirk, Hope as in Despair, en analysant l’émotion à ses sources, est à confier à tout amateur de cinéma, de drames et d’Histoire.

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