Elles donnent leur nom à vos bibliothèques 19 femmes de bibliothèques
Retour en images sur 19 femmes d'exception qui ont donné leur nom à des bibliothèques et médiathèques parisiennes.
Agustina Bessa-Luís (1922-2019) est une écrivaine portugaise. Romancière (plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma par le réalisateur Manoel de Oliveira), essayiste, autrice de pièces de théâtre, de biographies, d’essais… Son œuvre riche et unique a été couronnée en 2004 par le prix Camões, le plus important prix littéraire de la langue lusophone.
>> Bibliothèque Augustina Bessa Luis (ex-Courcelles) (8e)
Toni Morrison (1931-2019) a été en 1993 la première Afro-américaine lauréate du prix Nobel de littérature. Elle a donné un nouveau souffle à la littérature américaine de la seconde moitié du XXe siècle et aux lettres afro-américaines en particulier.
L’œuvre de Toni Morrison revisite l'histoire des États-Unis du point de vue des laissés-pour-compte, notamment des Afro-Américains, et use de techniques narratives singulières, puisant son inspiration dans le jazz, l'oralité, l'argot et la culture populaire.
>> Bibliothèque Toni Morrison (ex Parmentier) (11e)
La première fut naturellement Marguerite Durand qui reste la seule bibliothèque publique française exclusivement consacrée à l'histoire des Femmes, au féminisme et, depuis quelques années, aux études de genre.
Ouverte à tou-te-s, la bibliothèque Marguerite Durand (13e) porte le nom de sa fondatrice actrice et journaliste Marguerite Durand qui créa La Fronde, à la fin du 19e siècle, journal entièrement réalisé par des femmes. Ci-dessus un portrait de Marguerite Durand réalisé par Jules Cayron en 1897.
>> Bibliothèque Marguerite Durand (13e)
Une médiathèque porte le nom de Francoise Sagan (1935-2004) qui devint célèbre à 18 ans avec son 1er roman, Bonjour tristesse. Ses romans, chansons, pièces de théâtre ou encore ses scénarios, restent connus pour cette « petite musique », qui définit son style.
>> Médiathèque Françoise Sagan (10e)
Hélène Berr avait 21 ans en 1942. Parisienne, étudiante à la Sorbonne, elle a tenu son journal au jour le jour d’avril 1942 à février 1944.
Arrêtée le 8 mars 1944, elle est déportée à Auschwitz avec son père et sa mère. Elle succombera à Bergen-Belsen en avril 1945.
>> Médiathèque Hélène Berr (12e)
Jacqueline de Romilly (1913-2010) est une philosophe, essayiste, traductrice et helléniste française.
Membre de l’Académie française en 1988, elle devient la première femme professeur au Collège de France et première femme de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1975).
>> Bibliothèque Jacqueline de Romilly (18e)
Charlotte Delbo (1913-1985), écrivaine, secrétaire de Louis Jouvet, résistante, déportée à Auschwitz-Birkenau en 1943 donne son nom à une bibliothèque du 2e arrdt.
"je n'écris pas pour écrire, je me sers de la littérature comme d'une arme car la menace m'apparait trop grande"
>> Bibliothèque Charlotte Delbo (2e)
Ethnologue, résistante, déportée et historienne, Germaine Tillion lutta contre la misère, le terrorisme et la torture. Traversant les heures les plus sombres du siècle, elle n’aura jamais perdu la compassion pour ses semblables, ni son sourire malicieux.
>> Bibliothèque Germaine Tillion (16e)
Marina Tsvetaïeva (1892-1941) écrit dès 6 ans. Poétesse passionnée, en exil pendant 17 ans, elle se suicidera 2 ans après son retour en Russie en 1939. Ses sujets de prédilection auront été la douleur de l’apatride et la révolte contre le fascisme.
>> Bibliothèque Glacière - Marina Tsvetaïeva (13e)
Marguerite Audoux (1863-1933) dépeint avec une grande sensibilité ses années de jeunesse marquées par la misère, notamment dans son roman Marie-Claire (Prix Femina 1910). Orpheline, servante de ferme et couturière, elle témoigne avec une grande sincérité de sa condition précaire.
>> Bibliothèque Marguerite Audoux (3e)
Née en 1898 aux Batignolles et habitante du quartier Brochant, Colette Vivier a donné son nom à une bibliothèque jeunesse du 17ème arrondissement de Paris .
Lauréate en 1939 du prix Jeunesse, elle s’est toujours appliquée à écrire pour l’enfant qu’elle estimait être restée.
>> Bibliothèque Colette Vivier (17e)
Marguerite Duras, nom de plume de Marguerite Donnadieu est une femme de lettres, dramaturge, scénariste et réalisatrice, née le 4 avril 1914 près de Saïgon, en Indochine, et morte le 3 mars 1996 à Paris. Elle rencontre un immense succès public avec L'Amant, prix Goncourt en 1984
>> Médiathèque Marguerite Duras (20e)
Une bibliothèque du 20ème arrondissement. de Paris porte le nom d'Assia Djebar (1936-2015), une femme de lettres algérienne d'expression française. Considérée comme l'un des autrices les plus célèbres et les plus influentes du Maghreb, elle avait été élue à l'Académie française en 2005.
>> Bibliothèque Assia Djebar (20e)
Violette Leduc s'inspire de ses amours et de sa difficulté d’être pour ses livres. Pionnière, elle décrit la passion homosexuelle. Elle voue un attachement passionnel (non réciproque) à Simone de Beauvoir, qui reconnait d’emblée son talent et la soutiendra toute sa vie.
>> Médiathèque Violette Leduc (11e)
Écrivaine et poète, Andrée Chedid aime écrire sur le monde et les hommes. Née en 1920, elle quitte l'Égypte pour la France dont elle choisit la langue. Elle transmettra l'amour des mots à son fils Louis et à son petit-fils, M, tous deux chanteurs-compositeurs.
>> Bibliothèque Andrée Chedid (15e)
Marguerite Yourcenar (1903-1987) est une autrice française (naturalisée américaine en 1947). Romancière, nouvelliste et autobiographe, elle est aussi poétesse, traductrice, essayiste et critique littéraire.
Elle fut la première femme élue membre de l'Académie française en 1980.
>> Médiathèque Marguerite Yourcenar (15e)
Une médiathèque du 20ème arrdt. de Paris porte le nom d'une institutrice, révolutionnaire, grande figure de la commune, féministe, essayiste, poétesse et anarchiste : Louise Michel (1830-1905) qui poursuivra son militantisme politique jusqu'à sa mort à 74 ans.
>> Bibliothèque Louise Michel (20e)
Benoîte Groult (1920-2016) est l'autrice d'une oeuvre importante et la fondatrice d'un féminisme moderne. A travers ses livres et ses articles, elle fut une ardente militante de la cause des femmes. La nouvelle bibliothèque Benoîte Groult (14e) lui rend hommage.
>> Bibliothèque Benoîte Groult (14e)
Pour finir, la bibliothèque Chaptal vient de changer de nom pour prendre celui de Louise Walser-Gaillard (1879-1920). Elle marqua les esprits de son temps en étant la 1ère femme sourde féministe qui osa critiquer les méthodes éducatives et le poids de la religion dans les institutions.
>> Bibliothèque Louise Walser-Gaillard (9e)
Cet article est originellement paru sur le compte Twitter de @BibParis pour les journées du Matrimoine, en septembre 2019.