Coups de cœur des bibliothécaires de l’année 2013 / les bibliothèques de prêt de la Ville de Paris - page 7

FOENKINOS, David
:
Gallimard
Il nous avait déjà épatés avec
.
Dans cette nouvelle
histoire à la Woody Allen, le personnage principal, un quadra parisien,
se réveille un matin avec une inexplicable douleur dans le dos.
Inquiet, puis désespéré, sa vie va prendre un tour drolatique et
abracadabrantesque, qu’il sait nous restituer avec finesse, sans se
départir d’un ton à la fois drôle, presque émouvant, tant il se débat
avec cette vie, qui part dans tous les sens malgré lui. À savourer.
GARCIA, Tristan :
Gallimard
Mehdi Faber, enfant de la DASS, hante encore le narrateur romancier.
Il rassemble les témoignages de ceux qui, comme lui, ont été sous le
charme terrible de cet ange prométhéen, qui tenta de rallumer le feu
de la « Révolution de Mai » à Mornay, petite ville de province
léthargique. Après une adolescence de meneur au lycée local, il eut
un destin démoniaque de meurtrier, en prison à perpétuité pour avoir
assassiné ses amis « qui avaient réussi leurs vies ». Une fable féroce
sur la génération née au début des années 80, qui ne connaîtra ni le
Grand Soir ni l’Apocalypse, juste l’ennui d’une époque où l’on tente
frileusement de sauver sa « survie sociale », et dont Faber devient le
symptôme inquiétant. Dans son quartier de haute sécurité, il expie, et
défie encore cette société qu’il hait. On ne sort pas indemne de ce
gros roman, sans doute l’un des plus forts de la cuvée de la rentrée
littéraire 2013.
MARCHAND, François :
Ecriture
Avec ce quatrième roman, l’auteur confirme son talent unique de
satiriste de notre temps. Nous sommes en 2015, à l’apogée du règne
de la gauche plurielle dans la capitale. Une épidémie de morts
étranges décime les bogos – bourgeois de gauche – de Paris. Tous
meurent sur un vélib, à proximité d’un square. Panique chez les élus
et les écolos ! En ce début de millénaire, dans une cité où tous les
axes sont rebaptisés, les Nuits Blanches, organisées pour la fête
collective obligatoire, finissent en nuits rouges où le sang des réacs du
seizième coule. Un texte féroce, expressionniste autant
qu’hyperréaliste, qui épingle les dérives de l’individualisme-roi d’une
fin de civilisation narcissique vouée au déclin et à l’apocalypse
joyeuse. Un grand succès auprès des lecteurs parisiens.
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