OSTER, Christian :
Ed. de l’Olivier
Ce sont des choses qui arrivent : un groupe de cinq amis, certains plus
fragiles que d’autres, se retrouve tous les ans pour préparer les
vacances d’été. Puis « les jours ont passé, comme d’habitude », avec
leur lot d’accidents de santé, de déménagements-emménagements,
de deuils. L’un retombe amoureux après avoir été quitté. Un autre
apprend qu’il va avoir un enfant, un couple se fissure. Ils partiront
quand même à la fin du roman. Une écriture qui essaye de retenir le
temps qui passe, une langue qui hésite comme on peut le faire dans
les silences de l’amitié. Un charme certain se dégage de ce roman
cocasse aux personnages « rohmeriens ».
PAGE, Martin :
Ed. de l’Olivier
Ce nouveau roman de Martin Page se présente sous la forme du journal
factice d’un assistant, lui-même inventé de toutes pièces, et ayant
partagé quelques semaines la vie de Samuel Beckett. On y découvre
Beckett, cheveux longs, chemises à fleurs, élevant entre autres des
abeilles sur le toit de son appartement. C’est un livre tout à fait
décalé, loufoque et vraiment très sympathique à lire.
SCHREDER, Ariane
P. Rey
Suite à une rupture sentimentale Clara, jeune sculptrice, quitte Paris
pour s’installer à la campagne, dans une ancienne usine de poterie
transformée en maison d’artiste au bord de la Loire. Là, dans la
solitude et le silence, la jeune femme sculpte de graciles figures
aériennes : marcheuses, danseuses qui semblent lui échapper. Elle
tisse aussi des liens avec son entourage tout en observant les vies
minuscules de la nature sur lesquelles elle porte un regard plein de
curiosité.
Au-delà de la banalité de l’histoire de ce premier roman, la narratrice
nous entraîne - avec une écriture simple et limpide - dans son univers
sensible et poétique fait de questionnements sur l’art et la sculpture,
les relations aux autres, le rythme de la vie à la campagne et nous
offre un roman empreint de sérénité et de tendresse.
TOUSSAINT, Jean-Philippe
:
Minuit.
Quatrième et ultime volet des aventures de Marie, l'insaisissable, la
mystérieuse créatrice de mode, que le narrateur, inlassablement,
attend... Nous assistons à la présentation, à Tokyo, d'une robe faite de
miel, suivie d'un vernissage branché. Puis retour à Paris, sur une place
Saint Sulpice noyée de pluie, dans un café à l'atmosphère
"modianesque". Enfin nous voilà sur une île d'Elbe hivernale, dans un
cimetière désert où planent les étranges effluves de l’incendie d’une
